Après un master d'arts-plastiques obtenu par la signature du mémoire « le fou d'instant » sur l'image initiatique au cinéma, elle met sa pratique polyvalente au service des arts vivants et du réseau associatif alternatif.

À travers de fructueuses rencontres, telles que la Cie Mouka et la Famille Cassegrain, elle développe sa pratique de l'illustration et du graphisme, et noue ainsi de véritables collaborations avec les acteurs de la vie culturelle (compagnies de théâtre, musiciens, danseurs...).
Modjo poursuit également différents projets autour du corps, tout d'abord des performances axées sur les jeux d'ombres, la musique et le dessin, puis co-organise des événements associant artistes divers et modèle vivant.

 

Elle rejoint son premier atelier en 2007 et donne ainsi un nouvel élan à sa pratique : par une discipline quotidienne du dessin, du croquis au grand format à la sérigraphie, elle s'approprie techniques et médiums, tache ou cisèle, gratte ou caresse, emplit par le vide tous les supports qui lui tombent sous la main.

Depuis presque dix ans, ses outils favoris sont l'encre noire et le papier blanc, certainement aiguisés par la pratique de la photographie argentique, première arme (pratique du noir et blanc et de la couleur, développement, reportage, concerts).

 

Expositions personnelles et collectives affinent ses perceptions et centres d'intérêt. Le moteur est la présence : le corps de l'autre dans l'espace, son absence donnant à créer des « images pAnsantes ».
Dans un travail détaillé à la plume et pointes fines, elle explore un univers graphique suspendu entre le vertige onirique et les lois ordinaires, l’urbanité et la nature sauvage.
Le corps y est conçu comme un attrape rêve, qui produit à son tour des histoires, des gestes d’amour et de mort, des représentations subjectives en constante mutation. L’instant du dessin est d’en saisir un équilibre, que si tôt, nos faims fissurent.